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Siège social / Entreprise
Pourquoi la terre cuite ?
D’une certaine façon la plaquette en terre cuite m’intéresse beaucoup. En effet, c’est un travail de la main et des compagnons qui vont poser ce matériau, cela fait appel à l’art de bien construire et à l’art de construire tout court. Ce n’est pas un matériau issu d’un processus industriel. Dans l’histoire de la construction et de l’architecture, nous avons toujours construit avec ce qu’on avait et donc la terre cuite fait naturellement partie de ces matériaux.
Pourquoi Rairies Montrieux ?
Dans le cadre du projet Podeliha, il y avait cette dimension de labélisation d’un bâtiment bas carbone. Par conséquent, nous avions cette volonté de travailler avec des filières courtes grâce à la mise en œuvre de matériaux issus de filières locales. Au moment de l’appel d’offre, j’ai bien précisé à Bouygues (entreprise de construction) que nous souhaitions uniquement des entreprises locales. Pour nous, il y avait aucune manière de varianter : la terre cuite, c’est Rairies Montrieux. Ce choix s’est fait à la suite de la visite d’usine aux Rairies avec les fours à bois du 18ème siècle, les séchoirs, la terre… nous avons trouvé la fabrication superbe. Cela s’inscrit dans une histoire qui nous intéresse particulièrement.
Pourquoi la plaquette de parement en terre cuite ?
Aujourd’hui, dans l’architecture et dans l’exercice du concours, nous sommes dans l’image et les perspectives autour de nous l’attestent. Davantage nous avançons, davantage c’est un travail de graphisme. Quand vous affichez votre image spectaculaire dans un concours, si votre image est percutante, vous séduisez le jury. L’image architecturale devient alors du consommable. Aujourd’hui, il faut toujours se renouveler dans la conception de bâtiments et cela entraine un vieillissement précoce des bâtiments. La plaquette en terre cuite redonne quant à elle de la permanence, elle est intemporelle, pérenne et stable. Elle s’inscrit dans les matériaux indémodables. Elle nous amène à revenir à une forme de bon sens dans la construction. Tout est possible avec la brique : épiderme, forme, émaillage, flammage… cela offre une richesse dans notre créativité. Comme l’atteste la plaquette de parement hirondelle qui rompt la monotonie et singularise les linteaux en donnant des vibrations à la façade.
Avez-vous rencontré des difficultés particulières ?
Nous n’avons pas rencontré de difficultés particulières hormis le sujet des moucharabiehs en soubassement car la taille des briques était plus petite qu’imaginé donc l’espace ajouré entre chaque moucharabieh était moindre.
Est-ce qu’il y a eu une inspiration pour la réalisation de Podeliha ?
Nicolas Michelin, l’urbaniste souhaitait un lien de parenté entre les ouvrages qui allaient être construits dans le quartier afin de donner une identité au quartier. Comme précédemment évoqué, si nous mélangeons trop les styles architecturaux cela entraine un vieillissement précoce des bâtiments. Par conséquent, il devait exister un lien de parenté entre chaque bâtiment (échelle, effet de toiture, verticalité) et dans un même temps chaque bâtiment devait être unique de par ses spécificités. Nous avons créé dans cet îlot de quartier une mixité : bureaux, logements, commerces… ce qui apporte une réelle richesse et de la vie.
Le bâtiment est labellisé bas carbone.